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Monga x Super Biens

Des interviews au cœur de l’immobilier

La mission de Monga ?

Monga est une jeune structure spécialisée dans l’accompagnement des professionnels de l’immobilier et des occupants dans le traitement de tous types de requêtes techniques. Cela peut concerner : le dépannage, la maintenance, le gros œuvre, sur tout corps d’état et sur toute la France.

Notre mission, c’est d’optimiser la valorisation des actifs de nos clients en améliorant la gestion technique et les process autour de cette dernière. 

Concrètement , nous mettons à disposition trois outils digitaux pour harmoniser la transmission de l’information sur ces sujets entre les trois pôles de l’écosystème immobilier :

  • Une application mise à destination des occupants, qui ont selon nous LA place centrale dans l’immobilier. Ce sont eux qui vivent dans l’immobilier, ils font donc la vie de l’actif. L’application leur propose d’abord d’interfacer leur profil avec le lot qu’ils occupent, y compris dans le tertiaire : hôtels, bureaux, logistiques, commerces… Puis, elle leur permet d’adresser facilement leurs requêtes aux administrateurs de biens ou aux bailleurs, et surtout d’avoir la certitude que le message est bien passé. Ils vont pouvoir, depuis l’application, suivre plus facilement la requête qui a été générée.
  • Un dashboard accessible pour les professionnels de l’immobilier, qui va d’abord leur permettre de centraliser les requêtes en un seul point d’entrée. Le dashboard va ensuite leur donner la possibilité d’arbitrer très simplement les requêtes des occupants et d’externaliser le traitement de la demande s’ils l’acceptent. Notre plus-value, c’est de prendre en charge pratiquement tout le workflow de la gestion technique : la recherche du bon artisan, la réception des devis, la prise de rendez-vous, les relances, l’accompagnement de l’occupant… Pour finir, le dashboard va leur permettre d’avoir une meilleure traçabilité concernant les améliorations qui ont été apportées aux actifs ainsi que leur coût. Cela peut être très utile dans une demande de refinancement par exemple. L’objectif c’est vraiment de permettre aux professionnels de se recentrer sur la création de valeur, sur la relation client, sur l’augmentation du portefeuille client…
  • Une application mise à disposition pour notre réseau d’artisans et de professionnels du bâtiment. En temps normal, c’est une partie du business qui est extrêmement fragmentée. En France, il y a à peu près 400.000 entreprises du BTP. Cela représente environ 1 million de professionnels… Sans accompagnement, on est rapidement confronté à la difficulté de trouver le bon intervenant, disponible, bien positionné en termes de prix, sérieux, constant dans la qualité de service… Avec notre réseau, on peut trouver la bonne personne avec beaucoup plus de rapidité, de fluidité et de transparence.

Le déclic qui t’a décidé à lancer Monga ?

J’ai travaillé pendant 10 ans en investissement immobilier. 

J’avais constaté un certain manque de cohérence dans la gestion technique des actifs mais le véritable élément déclencheur est venu d’une expérience personnelle. J’ai été locataire d’un actif détenu en pleine propriété par un des plus gros promoteur français. J’étais très confiant sur l’accompagnement que je pourrais recevoir en cas de problèmes mais j’ai vite déchanté ! 

En plein mois de janvier, ma famille et moi nous sommes retrouvés sans chauffage et sans eau chaude parce que la chaudière à gaz était tombée en panne. J’ai appelé 10 fois la Property Manager, sans succès. J’ai envoyé un mail et j’ai reçu une réponse automatique m’informant qu’elle était partie 15 jours, sans mentionner de contact pour la remplacer. Par relation, j’ai obtenu le numéro du service technique … On m’a répondu qu’il fallait absolument un ordre de service du gestionnaire avant d’envoyer quelqu’un ! Finalement, nous avons dû vivre pendant 3 semaines chez mes parents le temps que la situation se régularise. 

C’est à la suite de cet épisode que je me suis interrogé sur ce qui avait pu conduire à cette situation chez un acteur aussi majeur. J’ai réalisé une centaine d’interviews, avec des promoteurs, des agences immobilières qui font de la gestion etc… J’ai interrogé des Property Managers, des bailleurs, des Family Office … 

C’est là que je me suis aperçu que la gestion technique était la bête noire de tous ces acteurs ! Il faut savoir que cela peut représenter 70% du temps des gestionnaires d’actifs en temps normal. C’est très déceptif surtout quand on sait que ces missions sont très peu créatrices de valeurs et très répétitives ! 

On a donc d’abord lancé un service sur des petits sujets du quotidien (dépannage/maintenance, remise en état pour relocation des actifs). Puis avec le temps, on a eu des propositions pour challenger certains devis sur du second œuvre reçus par nos clients. Petit à petit, on a élargi le scop de nos prestations et de nos partenaires.  

Votre stratégie d’acquisition ? 

Le point d’orgue de notre projet, c’est le sourcing des artisans. 

Pour drainer les meilleurs partout en France, on commence par requalifier les bases de données accessibles à tous. On réalise un audit administratif très serré pour voir si l’entreprise est solvable, s’il n’y a pas de travail dissimulé… Cela nous permet déjà d’écarter 40% des entreprises. Ensuite on fait analyser par des courtiers leur attestation d’assurance décennale. Cela nous permet de vérifier que l’entreprise est bien couverte pour les corps d’état visés. Si tout est conforme, on leur propose de renégocier, via ces courtiers, leur assurance (qui coûte entre 2 et 5% de leur CA HT en temps normal). 

Enfin, on leur soumet le deal suivant : on ne prend aucun pourcentage sur le flux d’affaires apportées mais en contrepartie, ils nous assurent le meilleur rapport qualité-prix du marché. En général, cela tourne entre 10 à 15% en dessous du pricing marché. On crée avec ce process un vrai lien de partenariat et de confiance. A la fin, 1 artisan sur 11 en moyenne est labellisé Monga.

Concernant le sourcing client, on a commencé par mobiliser notre réseau naturel dans l’immobilier pour créer notre premier flux d’affaires. Puis il y a eu un effet boule de neige, principalement grâce au bouche à oreille. Cela prouve que quelle que soit la taille de la structure, il y a un vrai besoin. A la fois d’un pricing qui ne soit pas déraisonnable et qui participe vraiment à la valorisation des actifs, même en cas d’un projet marchand.

Votre business model ?

On n’a pas vocation à monétiser la relation avec nos artisans. On veut au contraire conserver une relation la plus saine possible et éviter les conflits d’intérêt.

Notre business model tient donc uniquement sur la monétisation de la relation avec les professionnels de l’immobilier : 

  • sur la partie résidentielle : le SaaS coûte 2 euros HT par lot par mois 
  • sur la partie tertiaire : le SaaS coûte 20 centimes HT par m2 par mois

Il donne accès aux interfaces en libre accès et au réseau d’artisans labellisés Monga, et couvre la prise en charge de tous les workflow relatifs à la gestion technique. 

4 chiffres sur votre activité ?

  • 41 clients professionnels
  • 400.000 lots en résidentiels partout en France 
  • 1,5 million de volume d’affaires la première année d’activité
  • Un déploiement sur 600.000 lots d’ici la fin de la deuxième année d’exercice.

Le plus gros challenge actuel ?

Notre enjeu va être de structurer notre entreprise, notamment via le recrutement. Comme pour nos artisans partenaires, on va devoir identifier les bons talents, ceux qui nous aideront à porter notre projet et qui seront capables de s’intégrer à la culture de notre petit groupe. C’est un gros challenge car ce sont eux qui occuperont les postes clés de l’entreprise et qui iront chercher les verticales qui se présentent autour de notre business. 

Pour te donner une idée, on a un plan de recrutement de 25 personnes cette année… à bon entendeur ! D’ailleurs, si quelqu’un est intéressé, il peut nous contacter via notre site.

La dernière belle réussite ? 

On travaille avec un family office qui développe des projets plutôt à très forte valeur ajoutée. Il achète des immeubles à restructurer. L’année dernière, il a passé un appel d’offres sur m2 d’actif assimilé commercial dans le 16e arrondissement. A 3 semaines de l’échéance, il nous a demandé d’y répondre avec quelques-uns de nos partenaires ! Il sentait que les “majors” (Vinci, Bouygues, Spie Batignolles) allaient présenter des projets trop coûteux. 

Pour y répondre, on a mandaté un contractant général, bien connu sur la place de Paris, et une entreprise générale du bâtiment, qui est elle-même sous-traitante de ces majors. On a présenté une stratégie à 6M d’euros quand les majors ont répondu sur une fourchette qui allait de 7,2 à 7,5M d’euros.

Un fun fact ? 

Oui ! Au tout début, Monga avait 2 mois et demi. 

On devait quitter nos premiers bureaux et un soir à 21h30, alors que je suis au téléphone, on sonne à la porte. Je laisse entrer la personne tout en continuant ma conversation téléphonique, et je la vois prendre des photos, se projeter etc… Je raccroche, j’engage la conversation, j’apprends que c’est le patron d’une grande assurance ! Je le fais parler sur les travaux qu’il envisage et je lui dit que Monga peut l’accompagner sur ce sujet. Sur un coup de poker, je lui propose de lui fournir gratuitement des plans rapides, juste pour qu’il voit. Il est intéressé, je lui fais passer des devis de nos artisans labellisés. A prestations égales, on était 40% moins chers que les artisans avec lesquels il avait l’habitude de travailler ! Donc il signe avec nous mais l’entreprise que je mandate n’envoie pas des collaborateurs tous les jours sur le chantier. Ils font un travail remarquable, très efficace, mais à chaque fois que le client passe, il n’y a personne ! Il est inquiet mais on l’accompagne, on le rassure ! 

Finalement, on a livré avec 5 jours d’avance par rapport à la date annoncée. C’était littéralement du jamais vu ! Depuis cette histoire, il nous confie tous ses sujets “sinistre”, ce qui nous apporte un flux d’affaires supplémentaires mais aussi un bon réseau de potentiels clients.

La plus grosse opportunité dans le marché immobilier en France selon toi ?

Avant de lancer Monga, j’étais très loin d’imaginer que le sujet “travaux” était une telle pierre angulaire de l’immobilier. J’y avais été très peu confronté, alors même que je travaille depuis 10 ans ! 

Avec une approche d’optimisation de la valorisation par la gestion technique, nous avons drainé un flux d’affaires très intéressant au global. Sur la partie transaction, comme on travaille avec des administrateurs de biens (des gestionnaires, des syndic), on sait à l’avance quand il va y avoir des travaux pour de la remise en état pour location ou vente. Sur la partie assurantielle, on s’est aussi créé un marché… Ce sont des verticales qui se sont présentées naturellement à nous et qu’on n’aurait pas pu toucher si on avait traité un autre sujet que celui des travaux. 

Il y a d’autres verticales qui commencent à se présenter, sur du financement entre autres. On a été contacté par un investisseur qui a un projet de promotion et qui souhaite réaliser la construction sur le modèle de “travaux for equity” par exemple.  

Je pense donc que la façon dont on aborde le sujet de la gestion technique chez Monga constitue une vraie opportunité pour l’industrie immobilière et les professionnels de l’immobilier. 

Le mantra qui te met Super biens ? 

Je n’ai pas de mantra à proprement parler mais chaque jour, j’essaie d’être LA meilleure version de moi-même, c’est une démarche constante, quotidienne.

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